Jardin botanique de Hanbury : que découvrir dans ce trésor botanique italien ?

Le jardin botanique de Hanbury, situé sur le promontoire emblématique du Capo Mortola, incarne un joyau inestimable de la biodiversité méditerranéenne en Italie. Niché entre l’ancienne voie romaine Via Aurelia et la mer Méditerranée, ce domaine s’étend sur environ 18 hectares où se mêlent végétation méditerranéenne traditionnelle et plantes exotiques venues des quatre coins du globe. Ce lieu scientifique et esthétique, à la fois parc historique et laboratoire naturel, offre une expérience unique aux passionnés de botanique, aux amoureux de la nature et aux curieux désireux de découvrir des espèces rares en pleine acclimatation. Depuis la création du jardin au XIXe siècle par Sir Thomas Hanbury, qui s’en est fait le visionnaire dévoué, jusqu’à aujourd’hui, où il est géré par l’Université de Gênes, ce sanctuaire végétal conserve des collections florales remarquables et des parcours historiques captivants.

En 2025, le jardin Hanbury poursuit sa mission d’accueil et de conservation au sein d’un environnement climatique exceptionnellement doux, protégé par des collines et baigné par une exposition maritime privilégiée, favorisant l’épanouissement d’une biodiversité remarquable. Les visiteurs peuvent y admirer un arboretum riche en palmiers, succulentes, eucalyptus, ainsi qu’une large diversité d’arbustes et de plantes médicinales, d’agrume à olivier. Les serres botaniques et les terrasses aménagées dans le style victorien confèrent à la visite un charme inégalé, tandis que les vues panoramiques sur la Riviera italienne reflètent la beauté intemporelle de ce parc historique.

• Localisation stratégique : un site naturel sur le Capo Mortola propice à l’acclimatation botanique.
• Histoire riche : Fondation par Sir Thomas Hanbury et collaboration avec le paysagiste Ludwig Winter.
• Diversité végétale : Végétation méditerranéenne, collections florales exotiques et espèces rares.
• Patrimoine culturel et scientifique : Transformation d’un domaine en un lieu d’études botaniques et d’expérimentations.
• Expérience immersive : Parcours historiques, serres et panoramas invitant à la découverte et à l’émerveillement.

Un site naturel d’exception propice à l’acclimatation botanique dans la région du Capo Mortola

Le jardin botanique de Hanbury bénéficie d’un emplacement géographique absolument unique, situé au sommet escarpé du Capo Mortola. Ce promontoire offre une exposition optimale vers la mer Méditerranée, particulièrement vers le sud-ouest, ce qui induit un microclimat exceptionnellement doux où les températures hivernales restent rarement en dessous de zéro degré Celsius. Cette caractéristique climatique est fondamentale car elle permet l’acclimatation, voire la naturalisation, d’espèces végétales subtropicales et tropicales dans une région européenne généralement tempérée. La protection naturelle offerte par les collines avoisinantes contre les vents froids d’hiver est un avantage non négligeable, créant ainsi une zone refuge où les palmiers, les succulentes et autres plantes exotiques peuvent se développer sans stress.

Le jardin s’étend sur 18 hectares et se compose essentiellement de deux zones bien distinctes. D’un côté, une végétation méditerranéenne spontanée domine le paysage, avec une présence importante de Myrtus communis, de pins d’Alep (Pinus halepensis), de chênes, de lauriers et d’arbres fruitiers comme des figuiers. Cette partie reflète la richesse naturelle locale et sert de toile de fond authentique au jardin d’acclimatation installé en contrebas.

• Présence de végétation indigène méditerranéenne diversifiée.
• Climat marin tempéré favorable à l’acclimatation.
• Formations naturelles de pins et chênes typiques de la région.
• Protection contre les vents par l’orographie du site.

De l’autre côté, un jardin d’acclimatation accueille des milliers d’espèces exotiques, venues majoritairement de régions tropicales et subtropicales comme la Californie, le Chili, l’Afrique du Sud et l’Australie. Ces espèces sont soigneusement plantées et entretenues, avec une attention particulière portée à leur adaptation locale, qui se traduit par l’existence de collections florales et d’arbres rares, jusqu’à récemment difficiles à introduire en Europe. La variété des palmiers est impressionnante, témoignage de la volonté pionnière de Thomas Hanbury de réunir une diversité botanique mondiale.

L’acclimatation setup ici sert de vitrine à l’expertise horticole, illustrant l’importance d’étudier patiemment la capacité des plantes à s’adapter hors de leur habitat naturel. Ce laboratoire végétal active non seulement la conservation mais stimule également la biodiversité locale en diversifiant les espèces présentes. Il est par ailleurs une source de connaissance pour les chercheurs en botanique et en écologie.

Le visiteur curieux pourra aussi s’émerveiller devant des espèces rares et patrimoniales, dans ce jardin classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Cette dimension scientifique s’accompagne d’une esthétique soignée, avec des fontaines et des pergolas accueillant les visiteurs dans une atmosphère apaisante et visuellement équilibrée.

• Emplacement remarquable sur Cap Mortola avec exposition sud-ouest.
• Deux parties distinctes : végétation méditerranéenne indigène et collections exotiques.
• Microclimat privilégié favorable à l’expérimentation botanique.
• Un site classé UNESCO, fort d’une biodiversité exceptionnelle.

Histoire et vision de Sir Thomas Hanbury : précurseur de la botanique d’acclimatation

Le jardin botanique de Hanbury doit son existence à l’initiative visionnaire de Sir Thomas Hanbury, homme d’affaires britannique devenu passionné de botanique. Né en 1832 à Londres, Hanbury acquérait à 30 ans une fortune considérable grâce à son commerce de soie, thé et épices en provenance d’Asie, ce qui lui permit d’effectuer plusieurs voyages et de s’ouvrir à une connaissance du monde végétal bien au-delà des frontières britanniques. En quête d’un lieu au climat plus tempéré qu’en Angleterre, il s’installa sur la Riviera italienne pour créer un vaste projet horticole.

L’achat, en 1867, de l’ancien palais Orengo et de ses terres en ruines près de Vintimille, fut le point de départ de ce projet entièrement inédit. Le partenariat avec son frère Daniel Hanbury, pharmacien et botaniste de renom, permit d’orienter ce jardin vers des plantations scientifiques et des essais d’acclimatation pertinents destinés à enrichir la connaissance des espèces exotiques. Très vite, les jardins sont devenus une référence pour les botanistes européens.

• Acquisition du domaine en 1867.
• Collaboration étroite avec le botaniste Daniel Hanbury.
• Engagement pour la recherche et l’expérimentation botanique.
• Accueil de figures notables, comme la reine Victoria, témoignant de son prestige.

Pour mener à bien cette ambition, Thomas Hanbury fit appel à Ludwig Winter, un paysagiste allemand formé sur la Côte d’Azur. Ce dernier aménagea un parc à terrasses dans le style victorien, incorporant fontaines, pergolas et bassins, en parfait équilibre avec l’environnement naturel offert par cette falaise méditerranéenne. Cette alliance entre science botanique et esthétique paysagère rend la visite du jardin Hanbury unique.

Hanbury ne se contenta pas de planter et collectionner. Il fut aussi un mécène engagé, fondant écoles et bibliothèques, soutenant la création d’instituts scientifiques et invitant une large clientèle aristocratique à découvrir le jardin. Sa rigueur scientifique – “Une place pour chaque chose et chaque chose à sa place” – donne encore aujourd’hui une organisation exemplaire à ce patrimoine vivant.

• Contributions majeures dans les domaines scientifique et éducatif.
• Création d’un institut botanique avec laboratoire et herbier.
• Relations florissantes avec les jardins botaniques anglais et français.
• Don du Jardin de Wisley à la Royal Horticultural Society en 1903.

Collections florales remarquables : diversité et acclimatation des plantes exotiques

Le jardin botanique de Hanbury est réputé pour sa richesse en collections florales, dont beaucoup incluent des espèces rares et peu communes en Europe. Au fil des décennies, ce vaste arboretum s’est enrichi de milliers de plantes exotiques venues principalement des régions à climat chaud et tempéré, adaptées avec succès aux conditions méditerranéennes du site.

Le parc offre une promenade immersive à travers différents milieux végétaux, mettant en valeur :

• Les plantes succulentes et cactus qui s’épanouissent dans les zones sèches et ensoleillées, souvent alignées le long des allées ou intégrées aux rocailles naturelles.
• Les palmiers variés – notoires symboles du jardin – qui témoignent de la capacité d’acclimatation de plantes tropicales en Méditerranée, dont plusieurs espèces endémiques.
• Un jardin des parfums où thym, jasmin, pelargonium et héliotrope éveillent les sens, conçus à partir de 1928 pour enrichir l’expérience visuelle et olfactive.
• Les arbres d’acacias et d’eucalyptus, imprimant une influence australienne dans le paysage botaniquement spécialiste du lieu.

Ce tableau récapitulatif illustre certaines des plantes les plus représentatives :

Le jardin entretient également des échanges botaniques avec d’autres jardins renommés, tels que les jardins de Kew en Grande-Bretagne, et des établissements en Côte d’Azur, favorisant un enrichissement constant et une recherche scientifique active. La diversité ne se limite pas qu’à la végétation, car certaines serres botaniques permettent la culture d’espèces plus fragiles et contribuent à la conservation de plantes rares et menacées.

• Importance scientifique et horticole de ces collections.
• Interaction entre acclimatation locale et conservation mondiale.
• Jardin comme plateforme d’échanges et de recherches internationales.
• Nouveautés et découvertes botaniques fréquentes.

Terrasses, parcours historiques et expériences sensorielles dans le jardin Hanbury

Le parc est aménagé sur une série de terrasses descendant la colline vers la mer, offrant au visiteur un voyage à travers différentes ambiances végétales et architecturales. À chaque palier, des pergolas ornées de Campsis accueillent les promeneurs, tandis que des fontaines, bassins et grottes évoquent le raffinement du XIXe siècle dans un dialogue naturel avec les collections végétales.

Un parcours historique permet aussi de découvrir les traces laissées par les Hanbury, notamment le mausolée à l’architecture néo-mauresque où reposent Thomas et sa famille. Cette dimension culturelle enrichit la visite, qui culmine avec les vues panoramiques sur la mer et la Riviera italienne.

Au fil de la déambulation, les visiteurs peuvent profiter :

• Des sentiers ombragés par une pinède méditerranéenne au bord de la mer.
• D’un verger d’agrumes avec des variétés anciennes, témoins d’une tradition locale préservée.
• De l’oliveraie aux arbres centenaires, symbole de la longévité méditerranéenne.
• D’un jardin sensoriel, le Giardino dei Profumi, où les essences aromatiques éveillent les sens.

Cette configuration en terrasses exploite parfaitement la topographie du site, maximisant les vues panoramiques sur la mer tout en offrant des microclimats adaptés à chaque type de végétation. En dehors des espaces ouverts, les serres botaniques donnent accès à des espèces plus fragiles et complètent la diversité du jardin.

L’accès et informations pratiques pour découvrir le jardin botanique de Hanbury

Le jardin botanique de Hanbury est accessible tout au long de l’année, offrant aux visiteurs un cadre paisible et enrichissant, à proximité immédiate de la frontière franco-italienne. Pour les visiteurs partant de Nice, l’itinéraire le plus direct consiste à prendre l’autoroute A8 en direction de l’Italie, puis sortir à Menton pour rejoindre Garavan, avant d’emprunter la route côtière jusqu’au village de Latte et continuer vers Vintimille, où le jardin se situe précisément au Corso Montecarlo 43, La Mortola.

• Horaires d’ouverture : généralement de 9h à 18h selon la saison (vérifier avant visite).
• Tarifs : billet d’entrée à acheter sur place, avec des tarifs réduits pour les familles et étudiants.
• Équipements : présence de panneaux explicatifs, points d’eau et aires pique-nique.
• Activités : visites guidées et ateliers pédagogiques proposés par l’Université de Gênes.

Le jardin héberge également des événements ponctuels, tels que des expositions temporaires et des conférences liées à la botanique et au développement durable, renforçant son rôle de centre de recherche et d’éducation environnementale. La visite peut s’enrichir par la consultation de ressources en ligne et d’articles, notamment ceux référencés sur Jardin botanique de l’Arquebuse à Dijon, lesquels mettent en lumière la valeur éducative et patrimoniale des jardins botaniques en général.

Par ailleurs, les passionnés de plantes pourront approfondir leur connaissance en consultant des listes spécifiques comme légumes commençant par R, fruits commençant par G, ou encore légumes commençant par H, pour élargir ses repères botaniques hors du cadre strict du jardin.